SATIE Erik

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Erik SATIE [1866-1925]

« La profonde originalité d’un Satie donne aux jeunes musiciens un enseignement qui n’implique pas l’abandon de leur originalité propre. Wagner, Stravinsky et même Debussy, sont de belles pieuvres. Qui s’approche d’eux a du mal à se dépêtrer de leurs tentacules ; Satie montre une route blanche où chacun marque librement ses empreintes. »

« Debussy intronise le climat Debussy une fois pour toutes. Satie se transforme. Chaque œuvre intimement liée à l’œuvre précédente se détache pourtant d’elle et vit d’une vie propre. C’est une pâte originale, une surprise, – une déception pour ceux qui veulent qu’on piétine sur place. »

« Satie enseigne la plus grande audace à notre époque : être simple. N’a-t-il pas donné la preuve qu’il pourrait raffiner plus que personne ? Or il déblaie, il dégage, il dépouille le rythme. Est-ce de nouveau la musique sur qui, disait Nietzsche, “l’esprit danse”, après la musique “dans qui l’esprit nage”? »

Le Coq et l’Arlequin, Jean Cocteau, Romans, poésies, œuvres diverses, Le Livre de Poche, la Pochothèque, Paris, 1995, p. 436.

« Satie fut, en effet, cet “éternel précurseur” qui survécut à toutes les inventions qu’il institua successivement et qu’il laissa tranquillement aux mains de ses confrères, passant lui-même à du nouveau encore. », Paul Landormy, La musique française après Debussy. NRF Gallimard 1943 (6e édition), p. 54-61, chapitre IV, Influences sur les «Six», Erik Satie, Schönberg, strawinsky.

« Mais c’est la méthode qui chez Satie, bien souvent banale, camouffle ses richesses et empêche les gens sérieux de le prendre au sérieux. Et pourtant, ce sont eux qui ont le sérieux mal placé. », Catalogue de l’exposition Cage’s Satie : Composition for Museum, musée d’Art contemporain de Lyon, 2012.